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CHAPITRE XLIII.

MURAT. — § 1.



Le commencement de l’année 1820 offrit à l’empereur une terrible occasion de prouver aux rois de quelle valeur réelle était sa suzeraineté sur l’Europe.

Le roi Murat avait quitté avec une douleur profonde ce beau trône de Naples où Napoléon l’avait laissé trop peu de temps. Sa fierté n’avait que trop compris la disgrâce qui le frappait, lorsqu’il se vit relégué sur un trône insignifiant dans le nord. La Suède et Stockholm, voilà ce qu’il avait reçu en échange de ses Deux-Siciles et de Naples, au moment surtout où la Sardaigne conquise réunissait sous sa puissance les deux plus grandes îles de la Méditerranée, et un nouveau royaume.

Mais ce fut précisément cet accroissement