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pieds dans le sang et la tête dans le ciel. Tout le droit était renouvelé. Des monuments de sagesse avaient été élevés par des hommes souvent en délire, et quand Napoléon était revenu d’Égypte et avait pris la France, il avait agrandi et complété, sur tous les points, la législation, et pour couronner l’édifice, donné des codes.

Et quand il eut vu son œuvre, il ne se reposa pas.

Il n’avait pas cette fierté jalouse qui pense que la chose faite ne peut être perfectionnée ; au contraire, des lois successives vinrent utilement corriger ces codes eux-mêmes. Ainsi, ceux des intérêts civils virent plus d’une fois modifier quelques-uns de leurs principes, et les codes criminels leur excessive sévérité.

Au mois de février 1818, il fit publier une édition nouvelle où avaient été fondues toutes ces améliorations.

Mais il fit plus encore, car il n’ignorait pas que cette législation nouvelle, depuis 1789, n’était pas le droit tout entier de la France, et qu’il y avait encore, dans les anciennes lois françaises, des matériaux importants et des restes sacrés qu’on ne devait point regarder comme anéantis. Il voulut donc relier ces vieilles traditions législatives aux lois nouvelles, et rame-