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avec plus de faste et de magnificence dans l’hôtellerie impériale, ou un maître les forçait de descendre.

Pendant quinze jours consécutifs, qui furent appelés dans le peuple la quinzaine royale, l’empereur les rassemblait chaque matin en un conseil qu’il présidait toujours, et où étaient agités les plus hautes questions sociales, les intérêts généraux de l’Europe, et les intérêts particuliers de chaque état.

Autour d’une longue table ovale étaient rangés selon leur rang et assis sur des trônes ces hommes couronnés ; à l’extrémité de cette table un trône pareil aux autres, mais placé sur une estrade un peu plus élevée, paraissait le siège d’honneur : c’était celui où l’empereur allait s’asseoir quand on lui faisait connaître que l’assemblée était réunie.

Le salon où se tenait le conseil fut nommé la salle des rois ; il est placé, comme chacun sait, à l’extrémité de la grande galerie des tableaux, dans le pavillon de Flore, à l’angle du jardin et du quai.

Il y avait dans ce conseil des rois une telle soumission, une si grande confiance dans les intentions de l’empereur, qu’il semblait qu’il n’y eût jamais là qu’une volonté et qu’une seule