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périences miraculeuses, reproduire, exciter les phénomènes vitaux ; créer enfin ; créer, car sous l’action de ces forces qu’ils dirigeaient, on voyait les vaisseaux s’épanouir et naître sur les corps jusque-là inertes, la palpitation survenir, et la vie elle-même s’échapper de leurs mains surhumaines.

Et comme si ce n’était qu’un simple corollaire de leur découverte, ils l’appliquaient aussi au système général de l’univers. La vie individuelle de chaque monde, et la vie relative de tous, c’est-à-dire le système général du monde, n’étaient plus qu’un effet du grand principe qu’ils avaient découvert. En étendant leur découverte, ils la complétaient ainsi, et prouvaient que la vie est une, celle d’un insecte comme celle d’un soleil et de ses planètes esclaves.

Cet œuvre immense illustrera notre âge, comme la découverte de l’Amérique a illustré le sien ; et plus sans doute, car le hasard et une intelligence hardie pouvaient faire découvrir des terres existantes et dont le mystère était l’éloignement. Mais rien n’égale ce magnifique résultat de trois puissants génies, demandant à Dieu compte de ses grands secrets, et arrivant presque de force jusqu’à lui pour les lui arracher ; découvrant le système de l’homme, comme