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de cette vie au moment de son départ ; les recherches les plus profondes faites dans l’érudition de tous les siècles ; les médecins, les philosophes, les cabalistes, les mystiques consultés ; chaque intelligence de tous les âges apportant en tribut la pensée neuve ou élevée qu’elle avait eue ; enfin ces trois grands hommes réunissant leur triple génie pour ce grand œuvre, devaient amener le résultat de la plus sublime découverte faite sur la terre, et d’une communication de l’homme avec un des secrets que Dieu lui avait cachés jusque-là.

On se rappelle l’enthousiasme que produisit, au mois de septembre 1818, le rapport fait par Bichat à l’Institut au nom de ses deux confrères. Ils avaient découvert la vie ; ils l’avaient vue arriver, poindre, s’insinuer, éclater dans la matière inorganisée, et plus tard abandonner la nature vivante, s’éteindre et se séparer de chaque molécule ; ils avaient reconnu cette flamme éthérée sortant du corps, alors que le corps se refroidissait, et qu’une autre puissance y succédait, la mort !

Bien plus, eux-mêmes avaient retrouvé dans la plus haute physique la force même de la vie. Maîtres de diriger des courants galvaniques et magnétiques à leur gré, on les vit, dans leurs ex-