Page:Geoffroy - Napoléon et la conquête du monde, 1836.djvu/156

Cette page a été validée par deux contributeurs.

mirables ; c’étaient les routes militaires de Paris à Amsterdam, à Calais, à Hambourg, à Genève, à Toulon, à Rome, et l’embranchement de celle de Constantinople qui allait de Scutari, en Morée, jusqu’à Lépante. La route militaire de Londres à Édimbourg ne le cédait qu’en longueur à celle de Constantinople, car toutes, étaient dans des conditions uniformes de largeur et de formation.

Des canaux furent aussi établis sur tout le territoire français, et particulièrement en France. On proposa à l’empereur de réaliser le projet si agité déjà dit canal maritime de Paris au Hâvre, à quoi il répondit qu’il importait peu que la mer vînt à Paris, puisqu’elle allait au Hâvre, et presque à Rouen. « Le Hâvre, Rouen et Paris, ajouta-t-il, sont une même ville dont la Seine est la grande rue. » C’était presque ce mot si poétique de Pascal : « Les fleuves sont des chemins qui marchent. »

Avec le système de canalisation des fleuves, il arriva que ces chemins qui marchent furent réunis depuis la Garonne jusqu’à l’Elbe par des anneaux rapprochés de rivières factices s’enchaînant de toutes parts, et faisant comme un immense filet de navigation jeté sur tout l’empire.