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hostilités, et le pavillon tricolore flotta sur ses citadelles. Les trésors du dey, s’élevant à près de 300,000,000 de francs, furent apportés en France, et le dey lui-même y fut amené prisonnier. L’empereur ne voulut pas le voir, et lui fit dire par son ministre de la marine, qu’il avait hésité s’il ne devait pas le faire fusiller. Il fut retenu deux années de suite dans les prisons de Vincennes, et plus tard transporté dans la Turquie d’Asie.

L’empereur, à qui cette conquête avait été représentée comme des plus importantes pour la sûreté des mers, ordonna, après cette première victoire, la continuation de l’expédition, sur toutes les côtes de la Barbarie, depuis Maroc jusqu’en Égypte, qui furent balayées de ces pirates. Les quatre empires barbaresques devinrent une colonie française ; Alger en fut la capitale ; un aide-de-camp de l’empereur fut nommé gouverneur-général de la ville et de la colonie, à laquelle on donna le nom de France africaine. On trouva aussi dans les villes de Tunis, de Maroc et de Fez, d’immenses trésors, qui vinrent s’engloutir dans les caves des Tuileries, où depuis long-temps l’empereur amoncelait des richesses incalculables.

Cette conquête de l’Afrique du nord avait été,