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alors rêva-t-elle un retour sur le trône dont elle était descendue naguère. Cet espoir ne fut pas trompé.

Huit jours s’étaient à peine écoulés depuis la mort de Marie-Louise, que le roi d’Italie vint voir sa mère, et lui annonça l’arrivée de l’empereur à la Malmaison.

On ne sait ce qui se passa dans la longue entrevue de Napoléon et de Joséphine. Elle dura depuis dix heures du matin jusqu’au soir. Des larmes, des cris furent entendus : des larmes et des cris de joie peut-être ! mais personne n’a jamais pu pénétrer le secret de cette réconciliation impériale. Quoi qu’il en soit, l’empereur, en dînant avec l’impératrice Joséphine, déclara devant les officiers de la maison qu’il y avait encore une impératrice régnante.

Paris, la France et l’Europe connurent bientôt ce grand événement. Inattendu comme il l’était, il produisit des effets divers. Chaque famille royale espérait en secret de voir une de ses filles monter et s’asseoir sur le trône des trônes. Ce nouveau mariage confondit bien des espoirs.

Le pape Clément XV bénit, à Notre-Dame, cette union nouvelle, et l’impératrice Joséphine fut une seconde fois couronnée.