Page:Geoffroy - Napoléon et la conquête du monde, 1836.djvu/149

Cette page a été validée par deux contributeurs.

CHAPITRE XXXIII.

JOSÉPHINE.



Napoléon se ressouvint alors de cette Joséphine que les peuples appelaient la bonne Joséphine, même depuis sa disgrâce, car le peuple n’est pas un courtisan qui mesure ses hommages à la fortune, mais qui en garde souvent pour le malheur. On l’avait toujours appelée le bon génie de Napoléon. Depuis l’année 1809, époque à laquelle la fausse politique de l’empereur la lui avait fait repousser, elle languissait, toujours triste et souffrante, dans ses beaux palais de la Malmaison et de Navarre, et suivait encore de ses yeux en pleurs la vie et la gloire du grand homme qu’elle avait tant aimé.

La mort de Marie-Louise dut être, pour l’âme si créole de l’impératrice Joséphine, une source féconde d’émotions brûlantes, et peut-être