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mais dans cette dernière circonstance, la douleur de François Ier paraissait si vive, ses instigations si pressantes, qu’elle osa faire une nouvelle tentative.

Napoléon, à ce que l’on a assuré, témoigna son indignation de la manière la plus violente ; l’impératrice, foudroyée par sa colère, tomba évanouie et comme morte à ses pieds. L’empereur redevenu calme la fit relever et secourir ; mais le coup funeste était porté, et un mois ne s’était pas écoulé, qu’elle accoucha avant le terme d’un fils qui vécut, et elle-même mourut le même jour dans les douleurs de l’enfantement.

Napoléon la pleura, car il l’avait aimée ; les plus magnifiques funérailles lui furent faites, dignes d’elle et du souverain de l’Europe. Et pour la première fois depuis la destruction de leurs vieux tombeaux des rois, les caveaux de Saint-Denis, restaurés, se rouvrirent pour recevoir les restes de l’impératrice.

Le fils qu’elle avait déposé mourant au seuil de la vie vécut malgré son extrême faiblesse ; l’empereur lui donna le titre de roi de la Grèce.

Après la mort de Marie-Louise, Napoléon songea profondément à ce qu’il devait faire. Dans sa marche ascendante à la souveraineté européenne, il avait souvent regretté cette