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amitié pour Napoléon, mais cette présomption naturelle aux Turcs fut exaltée par les offres des trois puissances et par des rêves de gloire et de conquête.

L’Illyrie et les îles Ioniennes, devenues françaises, devaient être restituées à la Turquie, ainsi que la Transylvanie, que l’Autriche serait obligée de rendre. On faisait encore espérer que la Sicile serait détachée de l’empire français pour devenir une province turque.

Mahmoud entra donc dans cette coalition que l’histoire a nommée la ligue du nord-est.

Les opérations de ces quatre puissances alliées furent ainsi combinées : une partie de l’armée russe devait marcher sur Varsovie et s’en emparer, tandis que le reste de l’armée, joint aux forces militaires combinées de la Suède et de la Prusse, se porterait en Westphalie et en Bavière ; la Turquie, de son côté, devait en même temps débarquer ses troupes dans le royaume d’Italie, sur les côtes d’Ancône, et faire l’invasion de terre par l’Illyrie.

Les opérations des quatre puissances avaient été combinées avec le plus grand mystère dans leurs cabinets. On avait beaucoup compté sur leur improviste.

Mais l’empereur Napoléon savait tout.