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CHAPITRE XXIII.

LIGUE DU NORD-EST.



Si l’empereur ne se montra pas à l’égard de Murat ce qu’il était quand il se croyait offensé, terrible et inflexible, c’est qu’alors les symptômes d’une grande révolution apparaissaient à ses yeux, lorsque l’Europe ne voyait encore partout qu’un ciel pur et sans nuages.

La Russie, cette grande puissance qui s’était naguère crue assez forte pour lutter contre le monarque du midi, et le renverser peut-être, dévorait l’humiliation de la guerre de 1812, et versait des larmes de sang sur ses belles provinces de Pologne et de Finlande, enlevées à sa domination.

La Suède avait, après cette même guerre, vu tomber de son front une de ses couronnes, Celle de Norwége.

Et la Prusse, toujours turbulente, grosse de haine contre la France, ne pouvait lui pardon-