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pays. C’est pourquoi j’eus de suite l’envie de me rencontrer avec le sultan Gaourang.


village baguirmien.

Comme il m’était particulièrement désagréable de revenir en arrière, je déclarai aux envoyés qu’il était bien préférable, pour la prompte solution des négociations que nous allions ouvrir, de descendre le fleuve jusqu’aux environs de Bougoman et de nous rapprocher le plus possible de Massénia par la voie du Bahr-Erguieg. Ils approuvèrent ma résolution et se félicitèrent de mon projet d’aller voir Gaourang.

Le Bahr-Erguieg, qui veut dire « rivière étroite », est improprement appelé Batschikam par Barth, qui n’a d’ailleurs fait que le traverser. C’est un bras du Chari qui prend naissance en face de Miltou pour se terminer près de Bougoman. Après une navigation très pénible de cinq jours dans le Bahr-Erguieg, tout encombré d’herbes, nous atteignons Madjé. Nous étions ainsi a une vingtaine de kilomètres de Massénia, par 11° 22’ de latitude.