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piquets. Je parvins néanmoins à le décider à nous accompagner dès le lendemain, en lui disant de confier ce soin à un ami qui le préviendrait. Il finit par consentir, et nous partîmes ; le sentier large et bien frayé serpentait le long d’une série de petites collines traversant de jolis bouquets de bois ombreux et des ruisseaux aux eaux claires, la Bazinda, la Moumounie, la M’Bingui, la N’Gougpé, larges de quelques mètres et peu profonds. Nous campons sur les bords de la N’Gougpé. Partout nous avons vu des traces de villages détruits, mais aucune habitation. Nous questionnons Ernago sur l’itinéraire de Maistre. Il nous dit qu’il a passé un peu plus à l’Ouest, sans pouvoir nous renseigner.


chefs des ungourras.

Le lendemain matin de bonne heure, après deux heures de marche, nous arrivons enfin à un très grand village, chez un chef nommé M’Boué. Nous sommes chez les Ungourras. Ernago a l’air d’être en pays de connaissance ; du reste, la langue des