Page:Gentil, La chute de l’empire de Rabah, Hachette, 1902.djvu/43

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

commodités pour la création d’un poste. Les indigènes, qui nous avaient suivis pendant notre montée, se rapprochent de nous, ils ne manifestent aucune crainte. Ce sont encore des N’dis, et les deux chefs G’Bongo et Krebedjé qui viennent me voir m’assurent de leurs bonnes dispositions. D’ailleurs ils connaissent Maistre qui a séjourné chez eux, leur village est indiqué sur la carte de ce voyageur sous les noms de Diougoumara et de Gor. Ils m’avouèrent n’avoir pas voulu dire leur véritable nom aux Européens qui nous avaient précédés, sans m’en donner la raison. À quoi bon d’ailleurs insister, l’essentiel est que nous nous entendions.


sur la tomi, passage d’un rapide.

J’obtiens de Krebedjé et de G’Bongo qu’ils m’accompagneront à notre camp, et nous redescendons la rivière. Un premier point était acquis. J’avais la certitude que nos convois pourraient être faits sans difficulté entre Ouadda et le village de Krebedjé, c’est-à-dire que nous pouvions nous rapprocher de