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Je vous envoie le boat, la baleinière et ce que j’ai pu obtenir de pirogues du sultan. Vous les mettrez à sa disposition.

Nous sommes maintenant fixés à Togbao, au pied de la montagne de Niellim, à vingt kilomètres en amont de Kouno. Rabah vient d’arriver à Kouno. Nous serons donc attaqués demain ou après-demain. Nous sommes en bonne position défensive. L’arrivée de la compagnie s’impose donc, soit pour nous aider à nous dégager, soit pour la poursuite, si, comme j’y compte, nous repoussons de suite Rabah en lui infligeant des pertes sérieuses.

Signé : Bretonnet.


Lettre pour le capitaine Jullien.


J’ai l’honneur de vous prier d’effectuer, dès le reçu des présentes instructions, par le boat, la baleinière et les pirogues, le départ de votre compagnie pour nous rejoindre à Togbao, village des Niellim, au pied de la montagne et à vingt kilomètres en amont de Kouno.

On m’annonce ce soir l’arrivée de Rabah à Kouno. Nous serons donc attaqués demain ou après-demain. Nous sommes en bonne posture de défense et j’espère repousser aussitôt Rabah en lui infligeant des pertes sérieuses. De toutes façons, votre arrivée s’impose d’urgence, soit pour nous aider à nous dégager, si nous n’avons pu le faire, soit pour la poursuite.

Le sultan du Baguirmi dispose de quatre à cinq cents fusils et le massif que nous occupons ne permet pas à Rabah de nous cerner et de couper nos communications.

Vous trouverez donc des instructions complémentaires en route, tout au moins au village de Gaoura, à deux jours en amont d’ici.

Rabah ne possède guère que des fusils à piston. Il n’a plus guère pour ses quelques mousquetons que des cartouches