CONCLUSION
epuis mon retour en France, il s’est produit dans les territoires
du Chari divers événements saillants qu’il importe de
mentionner tant à cause de leur intérêt propre que par les conséquences
qu’ils peuvent avoir.
Remplacé par intérim dans mes fonctions de commissaire du Gouvernement par le lieutenant-colonel Destenave, j’avais en attendant la prise de service de cet officier supérieur, confié la direction de la région au capitaine, aujourd’hui commandant Robillot.
Dans l’intervalle qui s’écoula entre mon départ et l’arrivée du colonel Destenave, le commandant Robillot apprit que Fad’el Allah qui s’était enfui dans l’Ouest, était parvenu à reconstituer des forces assez nombreuses, qu’il avait reçu une certaine quantité d’armes et de munitions et qu’il se préparait à envahir le Bornou.
Le sultan de ce pays Guerbaï qui avait remplacé son frère le cheich Omar Seinda se porta à sa rencontre et fut complètement battu près de N’Gala.
Il dut s’enfuir et se réfugier au Kanem. Victorieux, Fad’el Allah ne tarda pas à pousser son rezzou dans la direction de nos postes. Ignorant mon départ, il m’adressa même une lettre dans laquelle il me sommait de lui rendre tous les biens de son