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sion des campagnes prochaines. Si l’on ajoute à cela que, outre l’impôt, il augmentait ses ressources du produit des razzias faites au Baguirmi et aux pays païens, on comprendra aisément que, loin de diminuer la richesse du Bornou, Rabah l’a augmentée considérablement aux dépens de ses voisins.

Aussi pouvait-on prévoir que, dans un délai très rapproché et contrairement à nos premières idées, la population bornouane se serait non seulement résignée, mais aurait accepté le joug avec satisfaction.

Cette constatation, que j’eus l’occasion de faire, me démontra que dans le travail d’organisation que j’allais avoir à entreprendre, j’avais tout intérêt à m’inspirer de la méthode de Rabah, en y apportant, bien entendu, tous les tempéraments que l’humanité nous commandait.