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VII

Combat de Koussouri. — Mort de Rabah. — Mort du commandant Lamy. — Chute définitive de l’empire de Rabah. — Marche sur Dikoa. — Poursuite de ses fils. — Retour de la mission saharienne. — Rabah, son œuvre.



Le 22 avril au matin, les troupes se rassemblent en dehors de la ville pour marcher à l’ennemi. On a laissé à Koussouri une garnison d’une centaine d’hommes, composée principalement de malades et de blessés, sous les ordres du lieutenant de Thézillat, non encore guéri de la blessure qu’il a reçue au combat du 9 mars.

Les effectifs à la disposition du commandant Lamy sont les suivants[1] :

Mission du Chari : 3 compagnies ayant un total de 340 fusils avec 500 coups à tirer par fusil ; 2 canons de montagne de 80 millimètres approvisionnés à 250 coups par pièce.

Mission Afrique Centrale : 174 fusils avec près de 300 coups par fusil ; une pièce de 80 millimètres de montagne avec une trentaine de coups à tirer seulement.

Mission Saharienne : 274 fusils avec 130 coups par fusil, plus 50 fournis par nous ; un canon de 42 millimètres à tir rapide avec 200 coups environ.

Les deux missions, Afrique Centrale et Saharienne, mal approvisionnées en munitions, comme on le voit, avaient une cavalerie très bonne. Les troupes du Chari n’en avaient pas, mais en revanche possédaient des munitions d’infanterie en quantité suffisante et une artillerie excellente. La réunion de ces trois groupes entre les mains du commandement militaire

  1. Desquels il faut retirer la garnison laissée à Koussouri.