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capitaine Reibell et du lieutenant de Chambrun. Avec quelle joie nous les voyons venir, on le devinera aisément.


le logone en face de koussouri.

Certes, nous n’étions ni les uns ni les autres en état de paraître élégants à une réception mondaine quelconque ; mais si minables que nous fussions, nous paraissions des gentlemen à côté de nos amis Reibell et Chambrun. « Et pourtant, nous dirent-ils, nous avons mis ce que nous avons de mieux. » Ce mieux était un assemblage de bandes d’étoffes du pays cousues ensemble, auxquelles on avait essayé de donner une forme de vêtement… On juge que ce ne devait pas être très luxueux.

Le repas terminé, nous nous remettons en route, et, à une heure, nous sommes enfin en face de Koussouri. Une foule immense se trouve campée sur la rive droite du Logone. Ce sont les Arabes bornouans qui ont fui avec tous leurs troupeaux et sont venus s’installer à l’abri de la citadelle. Il y a là au moins dix mille personnes et des troupeaux de bœufs et de moutons en grand nombre.

Dès que nous sommes signalés, tout ce monde se porte au-