Tel est le tableau que j’ai vu, de mes yeux vu, et que je ne charge pas. Je suis plutôt en dessous de la vérité… Il eût été à souhaiter que les partisans de l’Islam à tout prix pussent se rendre compte de l’œuvre néfaste accomplie par les adeptes de ce dogme de sang, de rapine et de meurtre. Peut-être leurs idées se seraient-elles modifiées. Je donnai l’ordre de détacher tous ces misérables, qui furent installés dans la cour du poste. On leur prépara de formidables platées de mil et de haricots qu’on leur distribua. Ces affamés se précipitèrent sur la nourriture comme des bêtes fauves, les plus grands renversaient les plus faibles et engouffraient dans leur bouche tout ce qu’ils pouvaient saisir… On fut obligé, pour que tout le monde pût manger, de procéder à une répartition équitable.
Je prévins Gaourang que ces gens étaient dorénavant à nous, et, à part moi, je me réservai de les rendre plus tard à la liberté. Je leur fis dire que, s’ils consentaient à nous accom-