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tonnet et du drame de Zinder, s’y opposaient d’une façon formelle.

Il fut convenu entre M. de Lamothe et moi que, en principe, je me cantonnerais vers le 10e degré et que, dès que je pourrais avoir des nouvelles de la mission Foureau-Lamy, nous marcherions à sa rencontre.


le maréchal des logis papin.

Nous nous séparâmes ensuite et je regagnai le poste du Gribingui. Tous mes renforts étaient arrivés ou étaient en route. Je commençais à renaître enfin à l’espérance, quand, au cours de mon voyage, pendant que je déjeunais, un courrier me croise et me remet des lettres urgentes.

J’en prends rapidement connaissance. Quelle joie pour moi ! C’était l’annonce de l’arrivée à Sada, près de Fort-Archambault, à la date du 13 janvier, du lieutenant Meynier qu’on croyait mort avec le colonel Klobb.

Cet officier était porteur d’une lettre du lieutenant Joalland annonçant les événements suivants :

Le 14 juillet 1899, le capitaine Voulet, commandant l’arrière-garde de sa colonne, était rejoint non loin de Zinder, à l’Ouest du Tchad, par le colonel Klobb et le lieutenant Meynier. Voulet donna l’ordre de tirer sur eux. Le colonel était tué, Meynier blessé à la cuisse. Puis Voulet rejoignait son avant-garde et mettait les Européens de sa colonne au courant de ce qu’il venait de faire.

Après quoi, ayant persuadé aux tirailleurs que les torts étaient