considérables. Outre Othman Cheiko sont tombés Faki Ahmed Ould Ibrahim, puis Boubakar, le plus vaillant des chefs de Rabah, celui qu’il estime le plus ; la plus grande partie de son monde est en fuite et les nombreux cadavres qui restent sur le terrain montrent au conquérant noir que décidément la victoire ne peut être à lui. Ni le vapeur, ni la tête de Robillot, ni la mienne, ne lui serviront de trophées. Aussi, quand Boubakar, blessé à mort, lui propose de tenter une dernière sortie, se contente-t-il de lui montrer les corps qui l’entourent en lui disant : « Vois cela et dis-moi si c’est possible ».
De notre côté, hélas ! les pertes sont sensibles : le maréchal des logis de Possel tué, le lieutenant Galland, le capitaine de Lamothe, le sergent Cathala légèrement contusionnés ; le lieutenant Kieffer a le bras traversé, le capitaine Robillot est sérieusement blessé. En outre une trentaine de Sénégalais sont tués, une centaine blessés. J’ai dû me démunir de presque tout