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chefs, tous vêtus de blanc. Un turban de même couleur leur entourait la tête. Une cartouchière ceignait leurs reins. Brandissant leur fusil, les chefs semblaient haranguer leurs hommes et les encourager au combat.


à la montagne de nyellim, les charges prêtes pour le départ.

Le branle-bas de combat est fait depuis longtemps sur le vapeur ; M. Perdrizet pointe le canon à tir rapide du Léon-Blot, de Mostuejouls celui du chaland ; le second-maître Brugel a, en même temps que la surveillance de sa machine, la direction de la mousqueterie. Moi, je m’occupe de l’ensemble, et de la manœuvre.

À neuf heures précises, la flottille ouvre le feu avec ses deux canons, et presque au même instant l’artillerie de la colonne, qui a été mise en batterie à quinze cents mètres, sur une dune de sable, envoie ses premiers coups. L’ennemi, surpris par cette double attaque, ne tarde pas à répondre.

Une des deux bannières de Rabah, celle d’Othman Cheiko, et