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HOMÉLIE DE SAINT HIPPOLYTE SUR LA THÉOPHANIE.


I. Tout ce que Dieu notre Seigneur a fait, soit que nous le contemplions des yeux du corps, ou par la vue de l’esprit, ou par les lumières de l’intelligence, est parfait et admirable. Quel spectacle brillant et varié nous présente l’aspect du firmament ! Qu’y a-t-il de plus beau que la terre avec sa riche parure de fleurs et de fruits ? Y a-t-il quelque chose de plus rapide que le soleil dans sa course ? de plus régulier que la lune dans ses révolutions ? Quoi de plus admirable que l’ineffable harmonie des sphères célestes ; que le retour périodique des vents qui fécondent la terre ? Quoi de plus pur que la lumière du jour, de plus noble que l’homme ? Oui, les œuvres du Seigneur notre Dieu sont belles et admirables ! Quoi de plus nécessaire et de plus régulier que le retour périodique des ondées ? car ce sont les eaux qui nettoient, qui nourrissent, qui purgent et qui arrosent : c’est l’eau qui soutient la terre, qui produit la rosée, qui fait germer la vigne, qui mûrit la moisson, parfume le raisin, amollit l’olive, attendrit les plantes ; c’est l’eau qui pare la rose de rubis, fait éclore la violette à l’ombre des buissons, et étale le lis sur ses superbes calices. Mais, que dis-je ? sans l’eau, rien de ce que nous voyons ne saurait subsister ; bien plus, elle est nécessaire pour préserver les autres éléments d’être