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Juifs et du Christ, et de l’admirable patience que celui-ci montrera en face de ses ennemis, qui ont été sourds à ses plaintes, s’écrie[1] : « Les méchants, à cette vue, seront saisis d’une horrible frayeur ; ils diront en eux-mêmes, étant touchés de regret, et jetant des soupirs dans le secret de leurs cœurs : Ce sont-là ceux qui ont été autrefois l’objet de nos railleries, et que nous donnions pour exemples des gens dignes de toutes sortes d’opprobres. Insensés que nous étions ! Leur vie nous paraissait une folie, et leur mort honteuse. Cependant les voilà élevés au rang des enfants de Dieu, et ils partagent le bonheur des saints. Nous nous sommes donc égarés de la voie de la vérité ; la lumière de la justice n’a point lui pour nous, et le soleil de l’intelligence ne s’est point levé sur nous. Nous nous sommes lassés dans la voie de l’iniquité et de la perdition ; nous avons marché dans des chemins âpres, et nous avons ignoré la voie du Seigneur. De quoi nous a servi notre orgueil ? Toutes ces choses ont passé comme l’ombre. »


(Il manque ici quelques phrases dans l’original.)
  1. Sap. v, 3.