et, sans la soumission aux préceptes, pas de récompense pour nos œuvres. Le Sauveur, voulant dans son Évangile, nous tracer en deux mots l’abrégé de notre foi et de notre espérance, a dit : « Le Seigneur est ton Dieu, ton seul Dieu. Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur et de toute ton âme, de toute ta pensée et de toute ta force. C’est là le premier commandement, et voici le second, qui est semblable au premier : Tu aimeras le prochain comme toi-même. La loi tout entière et les prophètes sont renfermés dans ce précepte. » Amour et unité ! voilà donc toute sa doctrine ; la loi et les préceptes sont là. Or, je le demande, observe-t-il le double précepte de l’unité et de l’amour, fondement immortel de la religion, le téméraire qui, agité par les fureurs de la discorde, déchire le sein de l’Église, détruit la foi, trouble la paix, anéantit la charité, profane les sacrements ?
Le fléau du schisme et de l’hérésie, mes bien-aimés, remonte à des temps déjà éloignés ; mais, de nos jours, ce mal contagieux se multiplie de toutes parts. Il fallait qu’il en fût ainsi vers la fin des temps, comme les avertissements de l’Esprit saint et les prophéties de l’apôtre nous l’ont prédit : « Vers la fin des temps, il y aura des hommes amateurs d’eux-mêmes, avares, superbes, hautains, médisants, désobéissants à leurs pères et à leurs mères, ingrats, impies, dénaturés, sans foi et sans parole, calomniateurs, intempérants, inhumains, ennemis des gens de bien, traîtres, insolents, enflés d’orgueil, ayant plus d’amour pour la volupté que pour Dieu ; ils auront une apparence de piété, mais ils en répudieront l’esprit. De ce nombre sont ceux qui s’insinuent dans les maisons, et qui entraînent après eux, comme captives, des femmes chargées de péchés et emportées par diverses passions, lesquelles apprennent toujours sans jamais parvenir à connaître la vérité. Or, comme Jannès et Mambrès résistèrent à Moïse, ceux-ci de même résistent à la vérité. Mais le progrès qu’ils feront n’aura qu’un temps ; car leur folie sera connue de tout le monde, ainsi que le fut celle de ces magiciens. » Les prophéties s’accomplissent, et comme le monde touche à sa fin, l’é-