Page:Genoude - Les Pères de l'Eglise, vol. 5.djvu/563

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

559

SAINT CLÉMENT D’ALEXANDRIE.

tombent une fois ; une autre fois les plantes pullulent et les germes se développent. On dit encore que le fœtus est entièrement formé dans l’espace de six mois, c’est-à-dire, au bout de 182 jours et demi, comme récrivent le médecin Polybe dans son Traité des enfans qui viennent à 8 mois, et le philosophe Aristote dans son ouvrage De la nature. C’est sans doute à cause de la création de l’univers, consommée en six jours, que les disciples de Pythagore, guidés par le prophétique historien de la Genèse, regardent comme parfait, le nombre six^[1], qu’ils appellent Meseuthys et Gamos. Meseuthys, parce qu’il est une sorte de milieu placé a une égale distance entre 10 et 2 ; Gamos, parce que ce mot signifie mariage. En effet, de même que le mariage engendre par l’union de l’homme et de la femme, de même six est engendré par le nombre impair 3, et par le nombre pair 2, qui est regardé comme femelle^[2]. Deux fois trois produisent six. D’ailleurs, les mouvements par lesquels se répand la génération sont variés, en haut, en bas, à droite, à gauche, en avant, en arrière. C’est donc à bon droit que, regardant le nombre sept^[3] comme né sans mère et n’engendrant aucune postérité, l’on, en

temps dans le signe du Bélier, en automne dans le signe de la Balance, atteste magnifiquement la divine majesté du septénaire. Chaque équinoxe arrive, en effet, au commencement du septième mois. La loi a placé à ces deux époques les deux fêtes les plus célèbres, etc. »

↑ « Un nombre parfait, dit Euclide, est celui qui est recomposé par l’addition de ses facteurs. » Six remplit ces conditions : ses facteurs sont 1, 2, 3, qui, ajoutés l’un à l’autre, donnent six.
↑ Eulogius, dans ses Observations sur le songe de Scipion, et Martianus Cappella, disent que le nombre 2 est appelé Junon. Proclus le nomme un nombre fécond.
↑ « Sept est le premier nombre qui naisse d’un nombre parfait, c’est à-dire de six et de l’unité. Ensuite, par une certaine raison, les nombres au-dessous de dix ou engendrent ceux qui sont inférieurs à dix, ou sont engendrés par eux, ou l’un et l’autre à la fois. Mais sept n’engendre rien, n’est engendré par rien. Voilà pourquoi les disciples de Pythagore le comparent à Minerve, qui naquit sans mère et garda une éternelle virginité. » (Philon.)

[1] « Un nombre parfait, dit Euclide, est celui qui est recomposé par l’addition de ses facteurs. » Six remplit ces conditions : ses facteurs sont 1, 2, 3, qui, ajoutés l’un à l’autre, donnent six.

[2] Eulogius, dans ses Observations sur le songe de Scipion, et Martianus Cappella, disent que le nombre 2 est appelé Junon. Proclus le nomme un nombre fécond.

[3] « Sept est le premier nombre qui naisse d’un nombre parfait, c’est à-dire de six et de l’unité. Ensuite, par une certaine raison, les nombres au-dessous de dix ou engendrent ceux qui sont inférieurs à dix, ou sont engendrés par eux, ou l’un et l’autre à la fois. Mais sept n’engendre rien, n’est engendré par rien. Voilà pourquoi les disciples de Pythagore le comparent à Minerve, qui naquit sans mère et garda une éternelle virginité. » (Philon.)

[1]

[2]

[3]