Stasinus ayant dit :
« Insensé qui tue le père, et laisse vivre les enfants ; » Xénophon écrivit :
« Je le vois maintenant, je me suis conduit comme un homme qui, après avoir tué le père, aurait épargné les enfants. »
Sophocle ayant dit dans son Antigone :
« Mon père et ma mère étant morts, comment espérer un frère ? »
Hérodote écrivit :
« Mon père et ma mère n’étant plus, il ne me reste aucun espoir d’avoir un autre frère. »
Théopompe ayant dit :
« Les vieillards sont réellement deux fois enfants ; »
Et avant lui Sophocle, dans Pélée :
« Je suis seule maintenant à veiller auprès du vieux Pelée, fils d’Éaque. Je l’élève de nouveau, si l’on peut ainsi parler ; car la vieillesse est une seconde enfance ; »
L’orateur Antiphon reproduisit cette pensée en ces termes :
« Les soins qu’il faut prendre d’un vieillard ressemblent à ceux que réclame l’enfant. » On lit dans Platon lui-même : « Un vieillard est deux fois enfant. » Thucydide ayant dit : « Les victimes de Marathon bravèrent seules le péril ; » Démosthène s’écrie, dans un de ses discours : « J’en jure par les mânes de ceux qui combattirent à Marathon. » Mais ne laissons point sans les citer les exemples suivants. Cratinus dit le premier, dans la Pytine[1] :
« Vous connaissez peut-être les mouvements et la cabale ; »
L’orateur Andocide en prit occasion de débuter ainsi : « Juges, vous n’ignorez pas pour la plupart les mouvements et les cabales de mes ennemis. Leur violent désir de me perdre, vous le connaissez. » Nicias en fait autant dans son discours
- ↑ Bouteille enveloppée d’osier, au dire de Suidas et d’Hésychius ; selon d’autres, petit tonneau en bois de pin. C’était le titre d’une comédie de Cratinus.