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SAINT CLÉMENT D’ALEXANDRIE.

« L’homme n’a pas de trésor qui égale la possession d’une épouse vertueuse, ni de fléau plus terrible qu’une femme méchante. »

Épicharme nous ayant donné cet avertissement :

« Si longue que doive être ta vie, pense comme si tu ne devais vivre qu’un moment ; »

Euripide dit à son tour :

« Puisque la richesse est un bien si fragile, que ne songeons-nous à vivre du moins loin du trouble et des angoisses ? »

De même, quand le poëte comique Diphile nous dit :

« La vie de l’homme est une suite de vicissitudes ; »

Voici venir Posidippe avec cette imitation :

« Pas un homme qui ait traversé la vie sans connaître la douleur. Pas un qui ait été malheureux jusqu’à son dernier jour. »

Et à leur suite Platon nous crie que l’homme est un être essentiellement variable.

Euripide vient-il à écrire :

« Misérable vie de l’homme, comme tu es toujours incertaine et chancelante, aujourd’hui élevée dans les airs, demain au fond de l’abîme ! Pas de point déterminé où le mortel doive s’arrêter, si ce n’est quand il vient, sous la main de Jupiter, heurter au tombeau, dernier écueil de la vie ; »

Diphile dit à son tour :

« D’existence entièrement affranchie de maux, de chagrins et d’inquiétudes, il n’en est pas. La violence, la ruse, les maladies, empoisonnent les jours de chacun de nous. La mort par sa présence est le médecin de ces maux ; elle les guérit par le sommeil de la tombe. »

De plus Euripide ayant dit ailleurs :

« La fortune a plus d’un aspect, les dieux nous envoient bien des événements inattendus ; »

Le poëte tragique Théodecte reproduit ainsi cette pensée :

« Les choses humaines sont frappées d’inconstance et de mobilité. »

Bacchylide aussi ayant dit :