Mais quoi ! Théognis ayant dit :
« Boire du vin avec excès est un mal ; en boire modérément, ce n’est plus un mal, mais un bien ; »
Voilà que Panyasis écrit après lui :
« Bu avec mesure, le vin, présent des dieux, est utile aux mortels ; pris immodérément, il devient funeste. »
Hésiode commence-t-il par dire :
« Au lieu de feu je te rendrai un mal qui sera les délices de tous ? »
Euripide le répète en ces termes :
« À la place du feu naquit un fléau plus redoutable et plus opiniâtre, la femme. »
En outre, Homère ayant dit :
« il m’est impossible d’assouvir les convoitises de mon estomac, impérieux tyran qui cause tant de maux à l’homme ; »
Euripide écrit :
« Tout cède à l’indigence et aux nécessités de l’estomac, source fatale d’où coulent nos maux. »
Le poëte comique Callias n’a pas plutôt prononcé cette maxime :
« Avec les fous il faut que tout le monde soit fou ; »
Que Ménandre va en faire son profit dans sa comédie intitulée : Les hommes à l’encan :
« La sagesse n’est pas toujours de saison ; il faut être de temps en temps fou avec les fous. »
Antimaque de Téos ayant dit :
« L’homme trouve souvent sa ruine dans les dons qui lui sont faits ; »
Augias s’approprie ainsi cette pensée :
« Les présents, comme les actions, trompent souvent l’esprit de l’homme. »
Si Hésiode dit :
« Il n’est pas pour l’homme de trésor plus précieux qu’une épouse vertueuse. Si elle est méchante, pas de fléau plus redoutable ; »
Simonide dit à son tour :