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SAINT CLÉMENT D’ALEXANDRIE.

Mais quoi ! Théognis ayant dit :

« Boire du vin avec excès est un mal ; en boire modérément, ce n’est plus un mal, mais un bien ; »

Voilà que Panyasis écrit après lui :

« Bu avec mesure, le vin, présent des dieux, est utile aux mortels ; pris immodérément, il devient funeste. »

Hésiode commence-t-il par dire :

« Au lieu de feu je te rendrai un mal qui sera les délices de tous ? »

Euripide le répète en ces termes :

« À la place du feu naquit un fléau plus redoutable et plus opiniâtre, la femme. »

En outre, Homère ayant dit :

« il m’est impossible d’assouvir les convoitises de mon estomac, impérieux tyran qui cause tant de maux à l’homme ; »

Euripide écrit :

« Tout cède à l’indigence et aux nécessités de l’estomac, source fatale d’où coulent nos maux. »

Le poëte comique Callias n’a pas plutôt prononcé cette maxime :

« Avec les fous il faut que tout le monde soit fou ; »

Que Ménandre va en faire son profit dans sa comédie intitulée : Les hommes à l’encan :

« La sagesse n’est pas toujours de saison ; il faut être de temps en temps fou avec les fous. »

Antimaque de Téos ayant dit :

« L’homme trouve souvent sa ruine dans les dons qui lui sont faits ; »

Augias s’approprie ainsi cette pensée :

« Les présents, comme les actions, trompent souvent l’esprit de l’homme. »

Si Hésiode dit :

« Il n’est pas pour l’homme de trésor plus précieux qu’une épouse vertueuse. Si elle est méchante, pas de fléau plus redoutable ; »

Simonide dit à son tour :