Page:Genoude - Les Pères de l'Eglise, vol. 5.djvu/473

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
469
SAINT CLÉMENT D’ALEXANDRIE.

« La satiété qu’accompagne une grande richesse engendre l’insolence ; »

Théognis va répéter presque dans les mêmes termes :

« La satiété engendre l’insolence quand la fortune est aux mains du méchant. »

Imitation semblable dans l’histoire de Thucydide : « La plupart des hommes, dit-il, auxquels surviennent quelques moments de bonheur inattendu, ne manquent point de se jeter dans l’insolence ; »

Philiste reproduira ce passage : « Les prospérités qu’accompagent la raison et la justice sont plus sûres pour notre renommée et nous tiennent mieux en garde contre l’infortune.

Car la plupart de ceux auxquels surviennent quelques moments d’un bonheur inattendu ne manquent jamais de se jeter dans l’insolence. »

Euripide ayant dit :

« Les enfants nés de parents qui mènent une vie sobre et rude, ont le plus de vigueur ; »

Critias écrit :

« Prenons l’homme à son berceau. Par quel moyen lui assurer un corps vigoureux ? Il l’obtiendra infailliblement si le père s’exerce aux luttes du gymnase, se nourrit abondamment, et fatigue son corps par de rudes labeurs ; si la mère du futur enfant est d’une complexion robuste et entretient ses forces par le travail. »

Homère nous montre Vulcain forgeant le bouclier :

« Il y représente la terre, le ciel et la mer ; il y ajoute l’immensité de l’océan. »

Phérécyde de Syrie dit à son tour :

« Zeus fabrique un large et magnifique manteau. Il y représente avec des couleurs diverses la terre, le ciel, et les palais de l’océan. »

« La honte est à la fois utile et fatale à l’homme, » dit Homère. Euripide va dire après lui :

« Quel jugement porter de la honte ? Je l’ignore véritablement : ici elle nous est nécessaire ; là elle devient un grand mal. »