Homère va reproduire ces paroles :
« Le vent dépouille l’arbre de ses feuilles et les disperse ; au retour du printemps l’arbre en produira de nouvelles. Ainsi vont les générations humaines ; les unes naissent, les autres meurent. »
Homère avait dit :
« Il n’est pas permis d’insulter à la cendre des morts ; »
Voilà qu’Archiloque et Cratinus écrivent, le premier :
« Il ne convient pas d’injurier les morts ; »
Le second dans les Laconiens :
« C’est une chose odieuse que de se vanter au détriment des morts. »
Le même Archiloque, s’emparant de ce vers d’Homère :
« Je suis blessé et je n’en rougis point lorsque tant d’autres le sont avec moi ; »
le reproduit de cette manière :
« J’ai failli ; mais je ne suis pas sans compagnon dans mon malheur. »
De même pour ce vers :
« Mars, qui favorise tantôt un parti tantôt un autre, immole celui qui immolait tout à l’heure ; »
Archiloque le reproduit encore sous cette forme :
« Je le ferai ; car Mars est le dieu de tous les partis. »
Cet autre vers du poëte épique :
« La victoire est entre les mains des dieux ; »
devient dans les iambes d’Archiloque un aiguillon qui excite ainsi le courage de la jeunesse :
« Les dieux décident de la victoire. »
Homère avait dit :
« Ne se lavant jamais les pieds et couchant sur la terre ; »
Euripide écrit dans son Érechthée :
« Ils dorment sur la terre nue et ne se baignent les pieds dans aucune fontaine. »
D’accord avec ce vers d’Homère,
« Les uns se complaisent dans une occupation, les autres dans une autre ; »