et se manifeste dans tous les hommes. Il faut établir une distinction semblable pour l’intelligence et la conception qui réside dans la perception des objets dont nous sommes environnés, et appartient aussi bien aux êtres doués de raison qu’à ceux qui ne l’ont pas reçue en partage. Dieu me préserve de donner le nom de connaissance à de grossières notions qui ne viennent que par les sens ! Mais la connaissance par excellence et vraiment digne de ce nom a pour caractère définitif l’intelligence et la raison. Par elle seule les facultés de l’être raisonnable se transforment en connaissances qui s’appliquent hors des sens et par la simple action de l’esprit aux choses qui ne sont perceptibles qu’à intelligence. « Qu’il est bon, s’écrie David, l’homme touché de compassion pour ceux qui s’égarent et périssent dans les voies de l’erreur, et qui vient à leur aide » en leur distribuant la parole de la vérité, non pas avec une pitié indiscrète et irréfléchie, mais « qui réglera et dispensera ses discours avec le discernement de la sagesse ! Voilà l’homme qui a répandu ses biens sur les pauvres. »
Mais avant d’aborder le sujet que nous nous proposons de traiter, il faut rendre ici, sous forme de préambule, ce qui manque à notre cinquième livre des Stromates. En effet, la preuve que le symbolisme était d’origine ancienne, et que non-seulement nos prophètes avaient recouru aux formes allégoriques, mais que la plupart des sages de la Grèce et bon nombre d’entre les autres nations barbares en avaient fait autant, amenait naturellement l’exposé des mystères et des initiations. Nous remettons néanmoins d’en parler au moment où nous réfuterons les doctrines des Grecs sur les principes ; car ces mystères, comme nous le ferons voir, rentrent aussi dans le cercle de cet examen. Quant à présent, la démonstration une fois bien éta-