Même éloge pour Sophocle :
« Tout ne va point au gré des dieux. Jupiter seul a le gouvernement suprême ; il est le principe et la fin de toutes choses. »
Orphée dit aussi :
« Il n’y a qu’une puissance, qu’une Divinité suprême dont la lumière rayonne dans les Cieux. Tout a été fait par elle, tout se meut dans son mouvement, la terre, l’eau, le feu… »
Le lyrique thébain, dans l’enthousiasme qui le transporte, s’écrie ;
« Qu’est-ce que Dieu ? — L’univers. »
« Dieu est le créateur de tous les mortels, » dit-il encore ; et ailleurs :
« Homme, pourquoi attends-tu de l’homme un peu de sagesse ? Sonder les conseils des dieux est une entreprise difficile à l’intelligence humaine. L’homme est né d’une mère mortelle. »
Cette dernière maxime n’est que l’écho d’Isaïe : « Qui a connu la pensée du Seigneur ? qui a été son conseiller ? » Hésiode parle aussi comme le prophète :
« Il n’est aucun devin, parmi les enfants des hommes, qui puisse connaître la pensée du puissant Jupiter. »
L’athénien Solon a donc raison de dire, après Hésiode, dans ses élégies :
« La pensée des immortels est un profond mystère pour les hommes. »
L’Écriture avait prédit que la femme, en expiation de sa désobéissance, enfanterait dans la douleur et les angoisses. Un poëte dont le nom n’est pas sans gloire a dit :
« Travailler et pleurer le jour comme la nuit, voilà quel est son triste lot. Jamais les Dieux ne cesseront de lui envoyer de nouvelles douleurs. »
Quand Homère nous montre le Tout-Puissant
« Tenant dans sa droite la balance d’or, »
il nous parle symboliquement de la justice de Dieu. Ménandre va rendre témoignage à sa bonté :