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SAINT CLÉMENT D’ALEXANDRIE.

Et ailleurs :

« Déjà brillait au septième jour, la lumière d’un soleil heureux. »

Homère dit aussi :

« Le septième jour rallume son flambeau sacré pour les mortels. »

Et :

« Le septième jour fut sacré. »

Et encore :

« Alors se leva le septième jour, dans lequel tout fut consommé. »

Enfin :

« À la septième aurore nous abandonnâmes les rives de l’Achéron. »

Le poëte Callimaque est d’accord avec les témoignages qui précèdent :

— « Déjà brillait le septième jour dans lequel toutes choses furent achevées. »

— « Le septième jour est favorable ; c’est le jour de la naissance. »

— « Le septième jour est à la fois le premier et le dernier, »

— « Tous les astres qui roulent dans les plaines de l’air et accomplissent leur révolution annuelle, ont été créés en sept jours. »

Les élégies de Solon relèvent la dignité du septième jour. Mais quoi ! Ne voilà-t-il pas que conformément à ces paroles de l’Écriture : « Retranchons le juste du milieu de nous, parce qu’il nous est à charge, » Platon en vient, presque, dans son second livre de la République, à prophétiser la salutaire économie de la passion de notre Seigneur ? « Le juste dans cet état, sera flagellé, torturé, chargé de chaînes ; on lui arrachera les yeux ; enfin, après avoir enduré toutes les ignominies possibles, il sera mis en croix. » Écoutons Antisthène, il va commenter le mot de l’Écriture : « À qui me comparerez-vous, dit le Seigneur ?

« Dieu, s’écrie le disciple de Socrate, n’est semblable à per-