flambeau, jaillit dans notre âme et se nourrit d’elle-même. » Ces paroles ne rappellent-elles pas celles du prophète Sophonie : « Et l’esprit me saisit, et il m’enleva dans le cinquième ciel, et je contemplais les auges que l’on appelle seigneurs ; et leur diadème était posé sur l’Esprit-saint ; et le trône de chacun d’eux était sept fois plus éclatant que la lumière du soleil à son lever, et ils habitent dans les temples du salut, et ils chantent le Dieu ineffable et très-haut[1] ? »
« Découvrir le père et le créateur de cet univers, n’est pas chose facile, et quand vous l’aurez découvert, il vous sera impossible de le révéler à tous. Car le mystère de son essence ne peut s’exprimer par des paroles, » dit Platon, ce sincère ami de la vérité. Il n’avait pas vainement appris que Moïse, en qui résidait toute sagesse, prêt à gravir la montagne pour y contempler face à face le plus sublime des mystères que puisse percevoir l’intelligence, a été forcé de défendre à tout le peuple de le suivre dans ces ineffables révélations. Et quand l’Écriture dit : « Moïse entra dans la nuée où était Dieu, » ces paroles signifient, pour qui est capable de comprendre, que Dieu ne peut être vu par les yeux, ni exprimé par la bouche de l’homme. La nuée, qu’est-ce à dire ? l’incrédulité et l’ignorance de la plupart des mortels offusquent la splendeur de la vérité. Le théologien Orphée, après avoir dit en s’inspirant des traditions de Moïse :
« Un être existe qui porte sa cause en lui. Tout a été fait par la main d’un seul ; »
Ou est né d’un seul ; car il y a des textes qui portent cette seconde version, ajoute :
- ↑ Ce texte est emprunté aux écrivains apocryphes.