y réussir ? qu’elle marche seule à la vertu, obéissant à son mari en toutes choses, ne faisant rien contre sa volonté, excepté dans ce qui touche à la vertu et au salut. Un homme qui chasserait de sa maison une épouse ou une servante, parce qu’elles suivent avec une sincérité non équivoque les préceptes divins, n’aurait d’autre but que d’éconduire la justice et la tempérance, pour appeler dans sa demeure l’injustice et l’intempérance. Homme ou femme, il est impossible d’être versé dans quelque science que ce soit, à moins d’avoir auparavant étudié, médité, pratiqué ; mais la vertu, nous le déclarons, ne dépend que de notre volonté. La violence et l’oppression peuvent bien nous arracher nos autres richesses ; le bien qui est en nous-mêmes, jamais, employassent-elles pour nous le ravir la plus infatigable persistance. La vertu ! Elle est un don d’en haut ; nul autre que Dieu n’a pouvoir sur elle. Voilà pourquoi le vice de l’intempérance ne peut être attribué qu’à l’intempérant, et la tempérance ne peut être regardée que comme un bien propre à l’homme qui sait commander à ses désirs.
Euripide, en traçant dans les vers suivants le portrait d’une épouse qui aime son mari d’un amour grave et honnête, lui donne ces conseils :
Le même poète dit ailleurs quelque chose de semblable :
Puis, venant à peindre la douceur et la tendresse de la femme pour son mari quand les tribulations sont arrivées, il ajoute :
Et ailleurs :