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SAINT CLÉMENT D’ALEXANDRIE.

« La Crétoise quoique enceinte, s’élançait rapidement sur les pas d’un cerf. »

La véritable philosophie est donc un devoir pour les femmes comme pour les hommes, bien que les hommes par leur supériorité occupent partout le premier rang, à moins qu’ils ne s’énervent dans la molesse. La discipline et la vertu sont donc nécessaires à l’espèce humaine, s’il est vrai qu’elles tendent au bonheur. Dès lors, comment ne point blâmer Euripide de ses emportements sur ce point ? Écoutez-le ! ici, « Toute femme est plus méchante que son mari, celui-ci eût-il épousé la plus vertueuse des femmes ; là, toute femme sage et prudente est l’esclave du mari ; celle qui n’est ni sage ni prudente, l’emporte en folie sur son époux. »

« Rien de meilleur, ni de plus désirable que le bonheur de deux époux, unis dans les mêmes sentiments et rassemblés sens le même toit. »

Toutefois la tête est ce qui a le commandement : « Si le Seigneur est la tête, le chef de l’homme, et l’homme le chef de la femme, » l’homme est le maître de la femme, comme étant « l’image et la gloire de Dieu. » C’est pourquoi l’apôtre dit aussi dans son épître aux Éphésiens : « Soumettez-vous les uns aux autres dans la crainte de Dieu : que les femmes soient soumises à leurs maris, comme au Seigneur, parce que le mari est le chef de la femme, comme Jésus-Christ est le chef de l’Église, qui est son corps, et dont il est aussi le Sauveur. Comme l’Église est donc soumise à Jésus-Christ, de même aussi les femmes doivent être soumises en tout à leurs maris. Et vous, maris, aimez vos femmes, comme Jésus-Christ a aimé l’Église. C’est ainsi que les maris doivent aimer leurs femmes comme leur propre corps. Celui qui aime sa femme s’aime soi-même ; car, jamais personne n’a haï sa propre chair. » L’apôtre dit encore pareillement dans son épître aux Colossiens : « Femmes, soyez soumises à vos maris, comme il le faut, en ce qui est selon le Seigneur ; maris, aimez vos femmes et ne leur soyez point amers. Enfants, obéissez en tout à vos pères et à vos mères ; car cette soumission est