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que anabasis[1] et katabasis[2], car la route est la même, qu’il faille monter ou descendre. Il y a une autre classe d’hétéronymes : cheval et noir, par exemple. Ici tout diffère, appellation et appréciation : le sujet d’ailleurs n’est pas le même. Aussi est-il à propos d’appeler ces mots étrangers l’un à l’autre, plutôt qu’hétéronymes. Les polyonymes sont ceux qui, sous une désignation différente, renferment la même définition, tels que épée, glaive, poignard. Les dénominatifs reçoivent leur nom d’un autre nom, comme courage venant de courageux. Parmi les homonymes les uns emploient la même appellation par un effet du hasard, comme Ajax de Locres, Ajax de Salamine ; les autres s’en servent à dessein. Dans cette dernière catégorie, les uns procèdent par ressemblance, homme par exemple exprimant tout à la fois et l’être qui vit et la représentation par la peinture ; les autres procèdent par analogie et par rapport, comme le pied du mont Ida, et le pied de l’homme, parce que le pied est la partie inférieure. D’autres se déterminent par l’action qui est produite ; comme le pied d’un vaisseau, parce qu’il met en mouvement le navire ; le pied de l’homme, parce qu’il est l’instrument de la locomotion. On appelle encore homonymes les choses qui sont employées par le même homme et concourent à la même fin ; ainsi livre et scalpel médical, parce que le médecin se sert de l’un et de l’autre pour l’exercice de son art.


CHAPITRE IX.


Des genres divers.


Parmi les causes, les unes sont dites procatarctiques, ou occasionnelles ; les autres synectiques, ou efficientes ; les autres auxiliaires ; les autres, sine quâ non. La cause procatarctique est celle qui développe, mais occasionnellement, un effet quel-

  1. Ascension.
  2. Descente.