Page:Genoude - Les Pères de l'Eglise, vol. 4.djvu/513

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


FRAGMENT DES HYPOTYPOSES.


CHAPITRE PREMIER.


Les recherches de la philosophie ou de la théologie doivent avoir pour but d’arriver à quelque chose de certain.


Les philosophes de la haute antiquité n’arrivaient point à l’incertitude et au doute, encore moins les Chrétiens qui ont embrassé la philosophie véritable, et auxquels l’Écriture impose l’obligation de chercher et d’examiner, afin de découvrir où est la vérité. Mais les philosophes modernes de la Grèce, emportés par le désir de la vaine gloire, n’aboutissent, dans leurs éternelles discussions, qu’à une stérile loquacité. Contemplez, au contraire, la philosophie barbare. Repoussant, dès l’origine, tout esprit de contention, « cherchez, dit-elle, et vous trouverez ; frappez, et l’on vous ouvrira ; demandez, et il vous sera donné. » Or, le discours qui procède par interrogations et par réponses frappe, si je ne me trompe, à la porte de la vérité au moyen de l’investigation et de l’examen. La barrière qui faisait obstacle à l’esprit est elle tombée, alors s’engendre la contemplation scientifique. Oui, la porte s’ouvre devant ceux qui frappent avec ces dispositions. Oui, Dieu ré-