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exemples à suivre, ses préceptes à méditer et à accomplir. Qu’il fasse de son âme un sanctuaire ouvert à toutes les vertus ; qu’il y reçoive et s’attache à y conserver la foi, l’espérance, la charité, la connaissance du vrai, la bonté, la douceur, la miséricorde, la chasteté ; ainsi lorsque le son de la dernière trompette lui donnera le signal d’une nouvelle course, et l’avertira de sortir de cette vie mortelle comme un athlète de la lice, fort d’une bonne conscience, il sera conduit en vainqueur devant le juge du combat ; et déclaré digne de sa céleste patrie, il y entrera couvert de couronnes, aux applaudissements des anges.

Puisse le Seigneur nous accorder de ne rien dire en commençant qui ne soit plein de convenance et de vérité, rien qui ne soit utile au salut de nos frères ! Nous parlerons d’abord de l’espérance, ensuite des moyens qui y conduisent et l’affermissent. Le même Dieu, qui fait l’aumône aux indigents, qui instruit ceux qui demandent à l’être, est aussi celui dont les discours, s’interprêtant clairement les uns par les autres, brisent les chaînes de l’ignorance et du désespoir. Je vous répèterai donc, et vous expliquerai avec confiance, les paroles suivantes de l’Évangile, qui vous ont troublés jusqu’ici, parce que votre ignorance ou votre faiblesse ne les ont pas comprises : « Comme il s’avançait dans la voie publique, un jeune homme, accourant, fléchit le genou devant lui, et lui dit : Bon maître, que dois-je faire pour acquérir la vie éternelle ? Jésus lui dit : « Pourquoi m’appelez-vous bon ? Il n’y a que Dieu seul qui soit bon. Vous savez les commandements : Tu ne seras point adultère ; tu ne tueras point ; tu ne déroberas point ; tu ne porteras point un faux témoignage ; tu ne commettras point de fraude ; tu honoreras ton père et ta mère. » Le jeune homme répondant, lui dit : Maître, j’ai observé toutes ces choses dès ma jeunesse ; et Jésus, le regardant, l’aima et lui dit : « Une chose te manque encore ; va, vends tout ce que tu as, et donne-le aux pauvres, et tu auras un trésor dans le ciel ; puis, viens et suis-moi. » Le jeune homme, contristé par ces paroles, s’en alla en gémissant, parce qu’il avait de grands biens ; et Jésus, regardant autour de lui, dit à ses