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SAINT CLÉMENT D’ALEXANDRIE.

que nous sommes en lui. Celui qui dit qu’il demeure en Jésus-Christ doit marcher lui-même comme Jésus-Christ a marché. » Ô élèves d’une heureuse sagesse, attachons-nous de plus en plus au corps sacré de cette Église dont nous sommes les membres ! hâtons-nous de courir vers elle comme des enfants vers leur mère ; et si nous sommes les disciples de sa parole, adorons en elle cet ordre admirable et l’accomplissement de ce grand dessein par lequel Dieu, se faisant homme, nous instruit, nous sanctifie, nous élève au rang de ses fils, nous ouvre les cieux, et, nous apprenant sur la terre qu’il est notre père, le devient véritablement dans le ciel. C’est le Verbe qui adoucit le naturel sauvage de l’homme et lui soumet toute la nature. C’est lui qui nous apprend à dompter les animaux utiles, à vaincre les bêtes féroces, à saisir les poissons dans l’onde, à atteindre les oiseaux dans les airs. Il fertilise les champs, il préside aux gouvernements de la terre. Ayant tout fait et tout créé, il règle, il administre tout. La terre, le ciel, la mer et ces astres étincelants qui sont la couronne du monde, sont les ouvrages de ses mains.

Ô œuvres divines, ô divins préceptes unis les uns aux autres, et se succédant sans relâche et sans interruption comme le flux et le reflux des mers ! que ce feu contienne la colère ! que cet air nouveau purifie l’air et féconde la terre. Qu’un nouvel homme sorte de ces nouveaux éléments, et que ce feu divin l’anime ! Tel est le Verbe, telle est sa grandeur ! Créateur de l’homme et du monde, il est le maître et le Pédagogue ; l’esprit et la matière lui sont également soumis, et c’est lui qui les jugera. Ce n’est point une parole fugitive qu’il nous apporte, mais une éternelle sagesse. « Afin que vous soyez sans reproche et sans déguisement, dit saint Paul, comme des enfants de Dieu, irrépréhensibles au milieu d’une nation perverse et corrompue, où vous brillez comme des astres dans le monde. »

Maintenant donc que nous avons célébré la gloire du Verbe, que nous reste-t-il à faire, si ce n’est de lui adresser en finissant nos humbles prières et nos tendres vœux : Sois propice à