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SAINT CLÉMENT D’ALEXANDRIE.

constamment au bien. Aimez-vous les uns les autres avec une charité fraternelle ; prévenez-vous par des témoignages d’honneur. Ne soyez point lâches et paresseux dans ce qui est de votre devoir. Soyez fervents en esprit ; souvenez-vous que c’est le Seigneur que vous servez. Que l’espérance vous remplisse de joie. Soyez patients dans les maux, persévérants dans la prière. Charitables pour soulager la nécessité des saints, toujours prêts à donner l’hospitalité. »

Le Pédagogue, parcourant les saintes Écritures y choisit ces préceptes entre une multitude d’autres et les présente aux enfants qu’il instruit, arrachant ainsi les vices jusqu’à la racine, et enfermant l’iniquité dans un cercle d’où elle ne peut sortir pour pénétrer jusqu’à eux. Les saints livres sont en outre remplis de préceptes qui s’adressent expressément les uns aux évêques, les autres aux prêtres, ceux-ci aux diacres, ceux-là aux veuves dont nous aurons occasion de parler ailleurs. Chaque rang, chaque âge, chaque état y trouve les instructions qui lui sont nécessaires. L’Écriture se sert souvent d’énigmes et de paraboles dont le sens caché est souverainement utile à ceux qui s’efforcent de le comprendre. « Mais ce n’est point à moi, dit le Pédagogue, de vous expliquer ces préceptes ; c’est au maître dont vous avez besoin, et c’est vers lui qu’il vous faut aller. » Il est donc temps de mettre un terme à mes instructions et de vous envoyer au maître qui vous les expliquera. Élevés dans la bonne doctrine, il vous en apprendra le langage. Ce maître auquel je vous engage d’aller, ce maître est l’Église, l’épouse du Christ, à qui lui-même a remis sa puissance, sa volonté, sa sagesse, sa doctrine et le pouvoir de nous sanctifier. « Et lui-même est la victime de propitiation pour nos péchés, dit saint Jean, et non-seulement pour les nôtres, mais aussi pour ceux de tout le monde. Or, nous sommes assurés que nous le connaissons si nous observons ses commandements. Celui qui dit qu’il le connaît, et qui ne garde pas ses commandements, est un menteur, et la vérité n’est point en lui. Mais si quelqu’un garde sa parole, l’amour de Dieu est vraiment parfait en lui. C’est par là que nous connaissons