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SAINT CLÉMENT D’ALEXANDRIE.

, et quiconque s’abaisse sera élevé ! » Il appelle heureux ceux qui font miséricorde, parce que miséricorde leur sera faite ; il appelle malheureux ceux qui se livrent à la colère, parce que leur colère les perdra. Il nous ordonne d’aimer nos ennemis, de bénir ceux qui nous maudissent, de prier pour ceux qui nous injurient et nous outragent. « Si quelqu’un vous a frappé sur la joue droite, présentez-lui encore l’autre ; et à celui qui veut entrer en jugement avec vous et vous enlever votre tunique, abandonnez encore votre manteau. » Pour nous faire connaître la toute-puissance de la foi, il nous dit : « Tout ce que vous demanderez dans la prière, avec foi, vous le recevrez. » Rien n’est sûr pour les infidèles. Nous devons traiter nos domestiques comme nous-mêmes, nous rappelant qu’ils sont hommes comme nous, et que Dieu est leur maître comme le nôtre. Quand nos frères font des fautes, il faut les reprendre ; « celui qui épargne son bâton, hait son fils. » Il condamne le désir de la vaine gloire : « Malheur à vous, scribes et pharisiens, parce que vous aimez les premières places dans les repas, et les premiers siéges dans les synagogues, et les salutations dans les places publiques, et le nom de maître donné par les hommes ! » Il ouvre les bras au pécheur qui se repent et fait pénitence de ses péchés ; car il est le seul qui ne pèche point. Tous les hommes sont naturellement faibles et pécheurs, mais tous ne se relèvent point de leur chute par le repentir, il n’y a que ceux qui ont dans l’âme un véritable sentiment de la justice.

Il nous instruit aussi des récompenses qui nous attendent : « Alors le roi dira à ceux qui seront à sa droite : Venez, les bénis de mon père ; possédez le royaume qui vous a été préparé dès le commencement du monde. Car j’ai eu faim, et vous m’avez donné à manger ; j’ai eu soif, et vous m’avez donné à boire ; j’étais étranger, et vous m’avez recueilli ; j’étais nu, et vous m’avez revêtu, j’étais malade, et vous m’avez visité ; j’étais en prison, et vous êtes venus à moi. » Et les justes, lui demandant : Quand est-ce que nous avons fait pour vous une de ces choses ? il leur répondra, prenant pour