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SAINT CLÉMENT D’ALEXANDRIE.

vertu dans ce passage de Salomon. « Heureux l’homme qui trouve la sagesse, et l’homme qui est riche en prudence ! Celui qui cherche la sagesse la trouve et la goûte quand il l’a trouvée. » Le prophète Jérémie fait ainsi l’éloge de la prudence : « Heureux, dit-il, le peuple d’Israël, à qui il a été donné de connaître ce qui est agréable à Dieu ! » C’est au Verbe, qui nous rend heureux et prudents, que nous devons cette connaissance dont le même prophète exalte encore le prix dans un autre endroit : « Écoute, Israël, les ordres qui donnent la vie, écoute, afin de devenir prudent. » Sa bienveillance envers les hommes, et les récompenses qu’il leur prépare, s’ils marchent dans ses voies, brillent dans les promesses qu’il fait à son peuple par la bouche de Moïse : « Je vous introduirai dans cette terre fertile que j’ai juré à vos pères de vous donner. » « Je vous conduirai sur ma montagne sainte et je vous comblerai de joie, dit-il encore par la bouche d’Isaïe. »

L’espérance d’une vie heureuse est encore une autre espèce d’instruction. « Heureux celui qui ne pèche point, disait David, il sera comme l’arbre planté près du courant des eaux, qui donne des fruits en son temps, et dont les feuilles ne tombent point. » Les paroles qui suivent semblent annoncer le mystère de la résurrection : « Toutes les entreprises de l’homme de bien lui succéderont. » Il veut nous rendre bons, afin que nous lui donnions le pouvoir de nous rendre heureux. Aussi nous montre-t-il le châtiment de l’autre côté de la balance et l’égalité de sa justice : « Il n’en est pas ainsi des impies, dit-il, paille légère que le vent emporte. » Après nous avoir avertis que les pécheurs seront punis, que leurs œuvres périront comme la paille et la poussière livrées à la fureur des vents, le Pédagogue nous montre le supplice pour nous détourner du péché qui le produit, et nous montre la récompense pour nous exciter à la mériter. Il nous fait connaître la route que nous devons suivre. Si vous marchez dans la voie du Seigneur, vous habiterez le séjour de l’éternelle paix. Il promet aux uns la récompense de leurs bonnes œuvres, aux autres le pardon de leurs crimes. « Convertissez-vous, nous crie-t-il, convertissez-vous. »