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hiérarchie des archanges, les institutions des trônes, les divers degrés des dominations, des principautés, des puissances et des vertus. Mais ils restent muets sur tout cela, et par conséquent ils n’en sont point les créateurs. Mais si elles ont été créées par le Dieu souverain, par Demiurgos, comme elles l’ont été en effet, elles sont sublimes et saintes : or, celui qui a créé les choses de l’intelligence et de l’esprit ne saurait être lui-même de la nature des animaux ; ainsi se trouve réfuté leur horrible blasphème.

Nous lisons en mille endroits des Écritures qu’il existe dans le ciel des êtres entièrement spirituels, de purs esprits. Saint Paul nous enseigne la même vérité, quand il raconte son ravissement au troisième ciel, et de là dans le paradis, où il entendit des paroles ineffables, et qu’il n’est pas donné à l’homme de reproduire. Mais à quoi lui aurait servi d’être ravi jusqu’au troisième ciel, et jusque dans le paradis, s’il devait encore entendre et voir les mystères qui sont au-dessus du Demiurgos, selon la téméraire assertion de quelques personnes ? Si, en effet, saint Paul était destiné à contempler des choses qui sont au-dessus de Demiurgos, il ne serait pas resté dans les régions de l’empire de ce même Demiurgos, même après en avoir exploré toutes les parties : d’ailleurs, il lui restait encore, d’après le système de nos adversaires, quatre cieux à monter avant d’arriver jusqu’à Demiurgos, pour visiter le septième ciel, la septénation, qui fait partie de son empire. Peut-être se serait-il rabattu sur la région moyenne qu’habite la Mère, pour y apprendre d’elle les choses du Plerum ; car son homme intérieur, pour parler comme eux, qui parlait au dedans de lui, quoique invisible, pouvait s’élever, non-seulement jusqu’au troisième ciel, mais encore jusqu’à la région de la Mère. En effet, si le Demiurgos, qui n’est qu’un homme à leurs yeux, peut s’élever soudain par delà le troisième ciel jusqu’à la Mère, à plus forte raison l’apôtre lui-même en aurait-il eu le pouvoir ; et ce n’est pas Demiurgos qui eût pu l’en empêcher, lui qui est subordonné au Sauveur, comme ils le disent. S’il eût voulu le tenter, c’eût été en vain ; car il ne saurait être plus fort que la providence du