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Jésus-Christ, tribunal qui ne peut pas plus se tromper que Jésus-Christ ne pouvait se tromper lui-même. Les preuves à l’aide desquelles nous établissons avec les protestants la divinité de Jésus-Christ sont les mêmes qui établissent l’infaillibilité de l’Église. C’est sur les prophéties et sur les miracles qu’est établie l’autorité de Jésus-Christ ; c’est sur les prophéties et sur le miracle de son établissement, de sa perpétuité et de son unité, que nous établissons l’autorité de l’Église.

Si l’Église catholique instituée par Jésus-Christ pouvait nous tromper, l’autorité de Jésus-Christ serait infirmée et la révélation anéantie. Dès lors Dieu n’aurait pas parlé à l’homme, et les obscurités que fait disparaître la révélation, et dans lesquelles se perdent les athées, se reproduiraient de toutes parts. Supposition absurde, puisque Dieu n’a envoyé Jésus-Christ sur la terre que pour tirer l’homme de l’erreur et non l’y replonger ! Ainsi, pour les catholiques, la connaissance que l’homme a de la vérité de Dieu est aussi ancienne que le monde ; des patriarches elle a passé aux grands-prêtres, des grands-prêtres aux pontifes ; elle est un dépôt qui n’a pas cessé, comme la vie, de se transmettre avec les générations ; pour les anti-catholiques, il n’y a pas de révélation, pas de vérité sur la terre.

Voilà donc bien les deux termes extrêmes de l’esprit humain, le catholicisme et l’athéisme.