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à de vaines espérances, cherchez plutôt par quelle voie vous pourrez obtenir la rémission de vos péchés et renaître à l’espoir des biens promis.

Je n’en vois pas d’autre que celle-ci : la foi en Jésus comme le Messie promis, la rémission des péchés par le baptême qu’avait annoncé Isaïe, et une vie désormais pure et sans tache.

XLV. — Pardonnez-moi, me dit Tryphon, si j’interromps la suite de vos idées. J’ai besoin de vous faire ici une question, souffrez que d’abord je vous l’adresse.

— Faites-moi, lui dis-je, toutes celles que vous voudrez, selon qu’elles vous viendront à l’esprit. Après vos questions et mes réponses, je tâcherai de reprendre la suite de mon discours et de finir.

— Dites-moi, si ceux qui ont vécu selon la loi de Moïse auront part à la vraie vie, comme Hénoch, Jacob, Noé, au jour de la résurrection des morts. — Je vous ai déjà cité, lui répondis-je, ces paroles d’Ézéchiel : « Non, quand Noé, Jacob, Daniel demanderaient grâce pour leurs fils et pour leurs filles, ils ne l’obtiendraient pas. » Car personne ne sera sauvé pour les œuvres de ses pères. Je vous ai dit aussi que ceux qui auraient suivi la loi de Moïse pourraient, comme les justes dont vous venez de parler, arriver au salut. Car les grands préceptes de justice, de piété que comprend la loi naturelle, se trouvent aussi dans la loi de Moïse et sont obligatoires pour ceux qui vivent sous elle, aussi bien que les pratiques qui ont été données à cause de la dureté de votre cœur, et qui furent toujours observées par les enfants de la loi. Dès lors qu’ils suivaient les préceptes de la loi naturelle, éternelle, universelle, ils sont agréables à Dieu ; et par Jésus-Christ au jour de la résurrection, Dieu les assimilera aux justes qui les ont précédés, tels que Noé, Hénoch, Jacob et d’autres encore ; ils obtiendront tous le salut avec ceux qui reconnaissent Jésus-Christ pour le fils de Dieu, existant avant le soleil et les autres astres, fait chair dans le temps et né d’une vierge du sang de David, afin que, par l’économie de ce mystère, le serpent, qui dès le commencement avait exercé sa méchanceté, et les anges devenus semblables à lui, vissent leur