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le sang des boucs et des brebis, ou par le sacrifice d’une génisse ou par une offrande de farine, mais par la foi au sang de celui qui est mort pour expier le péché. Et n’est-ce pas ce que signifient ces paroles d’Isaïe : « Le Seigneur a déployé son bras aux yeux des nations ; tous les peuples, jusqu’aux confins de la terre, verront le salut qui vient de Dieu. Retirez-vous, retirez-vous ; sortez et ne touchez rien d’impur. Sortez du milieu de la foule, séparez-vous, ô vous qui portez les vases du Seigneur, vous ne marcherez pas en tumulte, le Seigneur précédera vos pas, le Seigneur Dieu d’Israël vous rassemblera. Mon serviteur sera plein d’intelligence, grand et élevé en gloire ; ainsi que plusieurs se sont étonnés, Jérusalem, à la vue de tes ruines, son visage sera sans éclat et sa figure méprisée. Mais la multitude des nations l’admirera, devant lui les rois garderont le silence ; car ceux à qui il n’a point été annoncé verront, ceux qui n’ont point entendu comprendront. Qui croira à notre parole ? Pour qui le bras du Seigneur a-t-il été révélé ? Nous l’avons annoncé comme un faible arbrisseau qui s’élève en la présence du Seigneur, comme un rejeton qui sort d’une terre aride ; il n’a ni éclat, ni beauté, nous l’avons vu, et il était méconnaissable et le plus abandonné des hommes ; homme de douleur, il est familiarisé avec la misère, son visage est obscurci par les opprobres, il a été méprisé et compté pour rien. Il a vraiment lui-même porté nos infirmités ; il a souffert pour nous, nous l’avons vu dans la douleur, chargé de blessures et d’affliction ; il a été blessé à cause de nos iniquités, il a été brisé pour nos crimes ; le châtiment qui doit nous procurer la paix s’est appesanti sur lui, nous avons été guéris par ses meurtrissures. Nous nous sommes tous égarés comme des brebis, chacun de nous se perdait dans sa voie, et le Seigneur a fait tomber sur lui l’iniquité de nous tous ; et lui, dans son affliction, n’a pas ouvert la bouche : il a été conduit à la mort comme un agneau, il est resté muet comme une brebis devant celui qui la tond, il est mort au milieu des angoisses après un jugement. Qui racontera sa génération ? Il a été retranché de la terre des vi-